Brûlure chimique : attention aux produits corrosifsBrûlures chimiques en entreprise

Les produits corrosifs

Les produits chimiques identifiés par le pictogramme corrosif sont à l’origine de nombreux accidents dans les entreprises. La méconnaissance de leurs propriétés  spécifiques provoque ou aggrave les blessures des victimes…Découvrez les erreurs les plus courantes.

Les brûlures chimiques se produisent essentiellement dans le cadre du travail. Les brûlures oculaires représentent 50 % des motifs de consultation.

Trop souvent, la méconnaissance des effets corrosifs conduit à une prise en charge inadaptée ou très tardive, ce qui aggrave les blessures de la victime.

Voici quelques idées reçues couramment rencontrées dans les entreprises :

Un produit corrosif brûle immédiatement : FAUX

Beaucoup de salariés pensent que les produits corrosifs provoquent des douleurs instantanées.

Or, un certain nombre d’entre eux ont des effets retardés :

Dans un premier temps, les brûlures peuvent avoir un aspect « rassurant » : rougeur légère, sans aucune sensation de douleur.

Elles peuvent même passer totalement inaperçues : paillette de soude tombée à l’intérieur d’une botte, éclaboussure de produit traversant une chaussure ou un gant de sécurité, etc.

La victime va poursuivre ses activités alors que le produit corrosif continue son action en profondeur…

Quelques exemples :

  • L’acide nitrique : les fumées peuvent causer des brûlures parfois différées de 48 H.
  • La soude : brûlures différées de quelques heures.
  • L’acide fluorhydrique : brûlure différée de quelques heures (lorsqu’il est dilué)

Un produit corrosif n’agit qu’au point de contact : FAUX

Le produit corrosif, après avoir lésé la peau, peut entrer dans le corps et agir sur les organes. C’est pourquoi en cas de brûlure chimique, le rinçage à l’eau ne sera pas suffisant. Même en l’absence de symptôme, un avis médical est indispensable.

Quelques exemples : 

  • Acide chromique : toxicité rénale et hépatique
  • Acide fluorhydrique : toxicité par hypocalcémie

Les séquelles d’une brûlure chimique sont dues à une action chimique uniquement : FAUX

En cas de contact avec un produit corrosif, l’action chimique va être associée à une forte élévation de température. La brûlure chimique se doublera d’une brûlure thermique. Le rinçage à l’eau est donc nécessaire pour éliminer le produit chimique ET refroidir les tissus.

Le seul risque avec un liquide corrosif est la projection sur la peau ou dans les yeux : FAUX

Le risque d’inhalation des vapeurs ne doit pas être négligé car certains liquides peuvent s’évaporer facilement. Là encore, il faudra tenir compte des effets retardés possibles (oedème pulmonaire…). De plus, les vapeurs peuvent brûler le visage ou le corps, sans qu’il y ait eu de projection.

Conclusion

Ces idées reçues démontrent la nécessité de former au risque chimique les salariés, l’encadrement et les secouristes du travail. En complément, la mise en place de protocoles d’urgence, définis et validés par le médecin du travail, garantira une prise en charge adaptée et efficace en attendant l’arrivée des secours extérieurs. 

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